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Au Mali, quand le syndicalisme devient encombrant


Au Mali, le syndicalisme, historiquement porteur de luttes sociales, est aujourd'hui perçu par certains comme encombrant, notamment en raison de grèves intempestives jugées inhumaines. Ces mouvements sociaux, souvent déclenchés sans préavis, paralysent des secteurs clés et pénalisent la population, suscitant une critique croissante sur leur impact excessif.


Le syndicalisme malien, incarné notamment par l'Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), a longtemps été un acteur essentiel de la défense des droits des travailleurs. Cependant, la multiplication des grèves, parfois prolongées, est dénoncée pour son caractère déconnecté des réalités économiques et sociales, provoquant des désagréments majeurs pour les usagers et l'économie nationale.

Ces grèves intempestives sont perçues comme inhumaines car elles affectent directement la vie quotidienne des Maliens, notamment dans les secteurs de l'éducation, de la santé et des transports etc... La répétition et la durée de ces arrêts de travail créent un climat de tension et d'incertitude qui nuit à la cohésion sociale et au développement du pays.

Cette situation soulève la question de la responsabilité syndicale et de la nécessité d'un équilibre entre la défense des droits des travailleurs et le respect des besoins collectifs. Le syndicalisme, pour rester crédible et efficace, doit éviter de devenir un obstacle à la stabilité sociale en privilégiant des actions concertées et raisonnables.

Ainsi, au Mali, le syndicalisme doit repenser ses méthodes pour ne pas devenir un facteur d'encombrement, en adoptant une approche plus humaine et constructive face aux défis sociaux et économiques actuels.

B. TRAORÉ pour Kalux fm